Apocalypse Expliquée 1223. Car le fin lin, ce sont les justice des saints, signifie que par les vrais d'après la Parole il y a les biens de la vie pour ceux qui croient au Seigneur : on le voit par la signification du fin lin, en ce que ce sont les vrais d'après la Parole, N° 1222; par la signification des justices, en ce qu'elles sont les biens de l'amour, et par suite les biens de la vie, N°s 204, 1J99; et par la signification des saints, en ce qu'ils sont ceux qui sont dans les vrais d'après le bien par le Seigneur, N°s 204, 325, 973, par conséquent aussi ceux qui croient au Seigneur. — Continuation : IV. Par conséquent, de même que la vie est dans chaque chose et dans les très-singuliers de l'homme et en connaît tout l'état, de même le Seigneur est dans chaque chose et dans les très-singuliers des Anges du Ciel et des hommes de l'Église : si la vie est dans chaque chose et dans les très-singuliers de l'homme, c'est parce que dans l'homme les choses si variées et si diverses, qui sont appelées membres, organes et viscères, font tellement un, que l'homme ne peut savoir autrement, sinon qu'il est simple et non composé. Que la vie soit dans les très-singuliers de l'homme, cela est évident en ce que d'après sa vie l'homme voit, entend, odore et déguste, ce qu'il ne ferait pas, si les organes de ces sens ne vivaient pas aussi d'après la vie de l'âme de l'homme; puis, en ce que toute la superficie du corps jouit du sens du loucher; c'est la vie qui constitue ce sens, et ce n'est pas la peau sans la vie : cela est encore évident en ce que sous la peau tous les muscles sont sous la dépendance de la vie de la volonté et de la vie de l'entendement de l'homme, et sont à leur discrétion mis en mouvement, ainsi non-seulement les mains, les pieds et tout le corps, mais aussi la langue, les lèvres, la face avec toute lu tête. Toutes ces parties ne peuvent être mises en mouvement par le corps seul, mais elles le sont par la vie qui procède de la volonté et de l'entendement, conjointement avec la vie qui est dans ces membres. Il en est de même de tous les viscères dans le corps; chacun y remplit sa fonction, et agit avec obéissance selon les lois de l'ordre qui lui est assigné; mais c'est la vie qui fait cela, à l'insu de l'homme, par le mouvement dans chaque chose d'après le cœur et le poumon, et par le sens dans chaque chose d'après le cervelet. Que la vie soit dans chaque-chose et dans les très-singuliers de l'homme, c'est parce que la forme animale, dont il a été traité ci-dessus, est la forme même de la vie; car la vie d'après sa première source, qui est le Soleil du Ciel ou le Seigneur, est perpétuellement en effort pour former sa ressemblance et son image, c'est-à-dire, l'homme, et d'après l'homme l'Ange; c'est pourquoi, d'après les derniers, qu'elle a créés, elle s'adjoint des choses conformes, au moyen desquelles il y ait l'homme en qui elle vive. D'après cela, il est évident que la vie est dans chaque chose et dans les très-singuliers de l'homme, et que la partie et même la particule dans laquelle il n'y a pas la vie, devient morte et se sépare. Maintenant, puisque les hommes et les Anges ne sont pas des vies, mais sont seulement des récipients de la vie qui procède du Seigneur, et que le Ciel tout entier avec l'Église est devant le Seigneur comme un Seul Homme, il est évident que le Seigneur est la vie de cet Homme, c'est-à-dire, du Ciel et de l'Église, et qu'il est aussi Tout-Présent et Tout-Sachant dans chaque chose et dans les très-singuliers des Anges du Ciel et des hommes de l'Église. Comme le Ciel tout entier avec l'Église devant le Seigneur est comme un seul Homme, selon son bon plaisir grand ou petit, comme un Géant ou comme un Enfant, il est évident que la vie, ou le spirituel qui procède du Seigneur, n'est pas dans l'espace, ou n'a point d'étendue chez les Anges du Ciel ni chez les hommes de l'Église; que par conséquent les espaces et les temps doivent être écartés des idées, pour que la Toute-Présence et la Toute-Science du Seigneur chez tous et chez chacun puissent être saisies.
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