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| Expériences Spirituelles 6106. 6106. MARIAGE. A plusieurs reprises, il y a eu chez moi une femme qui disait et croyait qu'il est impossible d'aimer longtemps son conjoint, parce que cela devient une chose habituelle et constamment permise ; mais elle recevait la réponse que, dans le ciel, où il n'y a pas d'adultères, car ils sont abominés, cette même chose habituelle devient délicieuse, et qu'on aime le conjoint parce que cela est toujours permis, et parce que les délices du ciel entrent dans ces moments-là. Les adultères savent qu'il existe un tel sentiment de banalité à l'égard de la femme ; c'est pourquoi, pour que ce sentiment de banalité disparaisse et que la lascivité de l'adultère se produise, ils souhaitent que la femme refuse, qu'elle nie même qu'elle aime cela, et qu'elle résiste ; et alors, de la banalité naît, pour ainsi dire, la lascivité de l'adultère. En effet, certains qui prennent plaisir aux viols, et par conséquent à un état illicite, souhaitent que les femmes se battent contre les maris, et s'enfuient, et que le mari la force violemment, et déchire sa robe, elle qui résiste encore. Les femmes, dans ce cas, peuvent être comparées à des chats, qui se battent, crient et s'enfuient, ce qui excite la puissance du chat mâle, puis la femelle se rend captive. Je m'informai auprès d'Esprits nouvellement arrivés du monde, qui ne regardaient pas la lascivité comme un péché, tous cependant, lorsqu'ils entrent dans le monde des Esprits, désirent aller au ciel, et leur dis qu'en enfer il est permis de commettre la prostitution et l'adultère, mais que cela n'est pas permis au ciel, mais seulement d'aimer la femme mariée, de vivre avec elle pour l'éternité et de ne jamais la répudier. Je leur ai demandé s'ils seraient plus volontiers au paradis ou en enfer. J'en ai demandé plus d'une centaine et je n'ai jamais reçu de réponse d'une telle qualité. En ce qui concerne l'état de ceux qui sont dans les enfers, sous les juges, il est dit que, dans une chambre séparée, derrière les mâles, se trouvent certaines qui avaient été des femmes. Il était permis aux hommes de s'unir à l'une d'entre elles et de l'avoir pour femme, mais il ne leur était pas permis de le faire avec d'autres femmes, et de commettre ainsi des prostitutions. Il existe des enfers remplis de prostituées, dans lesquels les nouveaux venus entrent et se prostituent à satiété. Ils y sont punis par diverses maladies répugnantes, et c'est pourquoi ils s'en abstiennent. Il y a là des sociétés infâmes, où se rendent les prostituées et les adultères. Il y a des réunions où les prostituées, chaque nuit, se choisissent des mâles : ce ne sont pas des réunions où les mâles se choisissent des prostituées. Les prostituées y sont capables, par des fantaisies, de se rendre belles. Les prostituées qui excellent dans l'ingéniosité sont appelées sirènes ; elles ressemblent à des souris. Il y a là les plus grandes {1} et les plus petites. C'est pourquoi on place sur eux des femelles qui les tiennent dans l'obéissance et les obligent à travailler. Ils volent des chats, comme les souris et les loirs. Certains, là, sont des chats.
{1}. Les "grandes espèces" sont probablement des rats, que les anciens auteurs latins désignent par le même mot que les "souris", à savoir mus. -TR. |
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