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| Cheval Blanc 11. Dans le Sens Interne ou Spirituel de la Parole il y a des Arcanes innombrables. La Parole, dans son Sens Interne, contient des choses innombrables qui surpassent la conception humaine, nos 3085, 3086. Il y en a même d'ineffables et d'inexplicables, n° 1965, qui ne se présentent qu'aux Anges et ne sont comprises que par eux, n° 167. Le sens Interne de la Parole contient les Arcanes du Ciel, qui concernent le Seigneur et son Royaume dans les Cieux et dans les Terres, nos 1, 2, 3, 4, 937. Ces Arcanes ne se montrent pas dans le Sens de la lettre, nos 937, 1502, 2161. Plusieurs choses qui, dans les Prophètes, paraissent comme décousues, se présentent, dans le Sens Interne, liées entre elles dans un ordre admirable, nos 7153, 9022. Il n'est pas un seul mot, pas même un seul iota, qui puisse être retranché du sens littéral de la Parole dans sa Langue originale, sans qu'il y ait interruption dans le Sens interne; et c'est pour cela que, par la Divine Providence du Seigneur, la Parole a été conservée si entière quant à tout accent, n° 7933. Il y a des choses innombrables dans chaque particularité de la Parole, nos 6617, 6620, 8920; et dans chaque mot, n° 1869. Il y en a d'innombrables dans l'Oraison Dominicale, et dans chacune de ses expressions, n° 6619; et dans les préceptes du Décalogue, dans le sens externe desquels il y a cependant des choses qui ont été connues de chaque Nation sans Révélation, nos 8867, 8900. Il m'a été montré du Ciel que dans chaque Trait de lettre de la Parole, dans la Langue originale, il y a le saint: voir, dans le Traité DU ciel ET DE L'ENFER, le n° 260, où sont expliquées les paroles du Seigneur: «Un seul iota ni un seul trait de lettre ne passera pas de la Loi.» — Matth. V. 18. Dans la Parole, surtout dans la Parole Prophétique, il y a deux expressions qui semblent désigner une même chose, mais l'une se réfère au bien et l'autre au vrai, nos 683, 707, 2516, 8339. Dans la Parole, les biens et les vrais ont été conjoints d'une manière admirable, et cette conjonction est seulement manifeste pour celui qui connaît le Sens Interne, n° 10554. Et ainsi dans la Parole et dans chacune de ses choses il y a le Mariage Divin et le Mariage Céleste, nos 683, 793, 801, 2173, 2516, 2712, 5138, 7022; le Mariage Divin, qui est le Mariage du Divin Bien et du Divin Vrai, ainsi dans le Ciel le Seigneur, en Qui seul existe là ce Mariage, nos 3004, 3005, 3009, 5138, 5194, 5502, 6343, 7945, 8339, 9263, 9314. Par Jésus est aussi signifié le Divin Bien, et par Christ le Divin Vrai, et ainsi par l'un et l'autre le Mariage Divin dans le Ciel, nos 3004, 3005, 3009. Dans chacune des choses de la Parole, dans son Sens Interne, il y a ce Mariage, par conséquent le Seigneur quant au Divin Bien et au Divin Vrai, n° 5502. Le Mariage du bien et du vrai d'après le Seigneur dans le Ciel et dans l'Église, est ce qui est appelé Mariage Céleste, nos 2508, 2618, 2803, 3004, 3211, 3952, 6179. Ainsi, sous ce rapport, la Parole est une sorte de Ciel, n° 10126. Le Ciel est assimilé au Mariage, dans la Parole, d'après le Mariage du bien et du vrai là, nos 2758, 3132, 4434, 4835. Le Sens Interne est la Doctrine réelle même de l'Eglise, nos 9025, 9430, 10400. Ceux qui comprennent la Parole selon le Sens interne connaissent la vraie Doctrine même de l'Église parce que le Sens interne la contient, nos 9025, 9430, 10400. L'interne de la Parole est aussi l'Interne de l'Église, et pareillement l'Interne du Culte, n° 10460. La Parole est la Doctrine de l'amour envers le Seigneur et de la Charité à l'égard du prochain, nos 3419, 3420. La Parole, dans la lettre, est comme une Nuée (47); et dans le Sens Interne, elle est une Gloire (48), — Préf. Chap. XVIII Gen. — et nos 5922, 6343, où il est expliqué: «Que le Seigneur doit venir dans les Nuées du Ciel avec Gloire.» La Nuée dans la Parole, signifie la Parole dans le sens de la lettre, et la Gloire la Parole dans le Sens interne, — Préf. Chap. XVIIII — et nos 4060, 4391, 5922, 6343, 6752, 8106, 8781, 9430, 10551, 10574. Les choses qui sont dans le sens de la lettre sont, par rapport à celles que renferme le sens interne, comme ces traits grossièrement projetés autour d'un cylindre optique poli, d'après lesquels cependant se présente dans le cylindre une belle image d'homme, n° 1871. Ceux qui ne veulent et ne reconnaissent que le Sens externe de la lettre sont représentés dans le Monde spirituel par une Vieille décrépite; mais ceux qui veulent et reconnaissent en même temps le Sens interne sont représentés par une Vierge décemment vêtue, n° 1774. La Parole dans tout le complexe est l'image du Ciel, parce que la Parole est le Divin Vrai, et le Divin Vrai fait le Ciel, et le Ciel ressemble à un Homme, et que sous ce rapport la Parole est comme l'image d'un Homme, n° 1871. Voir, dans le Traité DU ciel ET DE L'ENFER, que le Ciel dans un seul complexe ressemble à un Homme, nos 59 à 67; et que le Divin Vrai procédant du Seigneur fait le Ciel, nos 126 à 140, 200 à 212. La Parole se présente devant les Anges avec beauté et charme, nos 1767, 1768. Le Sens de la lettre est comme le corps, et le Sens Interne est comme l'âme de ce corps, n° 8943. De là, la Parole a la vie par le Sens interne, nos 1405, 4857. La Parole est pure dans le Sens interne, et n'apparaît pas ainsi dans le sens de la lettre, nos 2362, 2395. Les choses qui sont dans le Sens de la lettre sont saintes par les choses Internes, nos 10126, 10728. Dans les Historiques15 de la Parole, il y a aussi un Sens Interne, mais il est au-dedans de ces historiques, n° 4989. Ainsi, les Historiques de la Parole, de même que les Prophétiques, contiennent des Arcanes du Ciel, nos 755, 1659, 1709, 2310, 2333. Les Anges les perçoivent, non pas historiquement, mais dogmatiquement, parce qu'ils les perçoivent spirituellement, n° 6884. Les Arcanes intérieurs qui sont dans les Historiques se présentent moins clairement à l'homme que ceux qui sont dans les Prophétiques; et cela, parce que le Mental est en intention et en intuition au sujet des Historiques, nos 5176, 6597. Quel est, en outre, le Sens Interne de la Parole; montré, nos 1756, 1984, 2004, 2663, 3033, 7089, 10604, 10614; et illustré par des comparaisons, n° 1873. (47) La Parole, dans la lettre, est comme une Nuée (sicut Nubes). La nuée, dans le sens interne, est souvent la correspondance sur terre du mal et de la fausseté de doctrine. La Parole, dans son sens littéral, est relativement obscure, tant qu'elle ne reçoit pas l'éclairage du sens interne. (48) Et dans le Sens Interne, elle est une Gloire (Gloria). Il n'est possible de comprendre ce mot, même dans ses acceptions chez Swedenborg, qu'en examinant tous ses emplois dans l'Écriture Sainte. En effet, ce mot a pris un sens abstrait, ou du moins du domaine de la pensée et du sentiment: le sentiment de supériorité et de triomphe éprouvé par un vainqueur, sa renommée populaire, l'éclat d'un règne. Le mot hébreu (cavod) semble en faveur d'une compréhension abstraite, puisqu'il utilisé aussi pour: l'honneur, la richesse, la force, le poids la noblesse, l'âme, l'esprit; et vocalisé caved: le foie. Pourtant la plupart des emplois sont reliés à un phénomène visuel: «Et voici que la Gloire de Yahvé apparut dans la nuée» (Ex 16. 10) «L'aspect de la Gloire de Yahvé était aux yeux des Israélites celui d'une flamme dévorante au| sommet de la montagne » (Ex 24. 17). «Tous ces hommes qui ont vu ma Gloire» (Nb 14. 22). Et le prophète Ezéchiel voit une sorte de feu ou d'arc-en-ciel d'où sort la voix de quelqu'un qui lui parle. Il dit de cette vision «C'était quelque chose qui ressemblait à la Gloire de Yahvé» (Ez 1. 28). Il y a bien d'autres exemples. Le Nouveau Testament doit être compris tout aussi visuellement, dans de nom passages, tels que la Transfiguration: «Moïse et Élie, apparus en gloire» (Lc 9.31) «ils virent sa gloire et les deux hommes qui se tenaient avec lui» (Lc 9. 32) — la vision d'Etienne au cours de son jugement par le Tribunal du Sanhédrin: «il vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu» (Ac 7. 55) — «Et le Verbe s'est fait chair…et nous avons vu sa gloire» (Jn 1. 14) — de même Jn 11. 40 et 12. 41 — « Père, je veux… qu'ils contemplent la gloire que tu m'a donnée» (paroles de Jésus, Jn 17. 24). Le mot grec doxa appartient pourtant au monde de la pensée; ses sens: opinion, croyance, avis, sentence, jugement, décret, réputation, d'où par extension: gloire. Les peintres et illustrateurs ont correctement compris le sens de cette gloire, sous la forme d'une auréole dorée ou d'un ovale plus haut que le corps de Jésus-Christ et sur lequel il se détache. Cette représentation d'une lumière dorée est en quelque sorte l'aura divine. On l'appelle gloire ou mandorle (en italien: amande) et elle figure, en pierre, derrière Jésus-Christ dans de nombreux tympans de cathédrales et d'églises. Ainsi est-il légitime de comprendre la phrase de Swedenborg de façon visuelle, concrète. La Parole, dans le sens interne, n'est pas quelque idée de renommée, mais comme un soleil qui apporte sa lumière, qui illumine l'entendement. |
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